Dans nos deux dernières infolettre nous avons parlé du contexte particulièrement ardu pour la santé mentale que nous vivons. Nous vous suggérions quelques articles de psychologues ou de philosophes pour donner des pistes de solution afin de vaincre cette période d’isolement. Il n’y a pas de recette miracle, mais pourquoi ne pas tenter d’essayer des solutions toutes simples pour nous faire du bien et prendre soin de nous?
Je vous fait ici un résumé de ces pistes pour améliorer et maintenir notre santé mentale bien éprouvée présentement. Pour lire l’infolettre d’octobre, cliquez ici pour lire l’infolettre de novembre, ici. Pour avoir en primeur le contenu de nos prochaines infolettres, abonnez vous ici.

Se donner le droit d’être malheureux
C’est le titre du livre du psychologue Marc-André Dufour, porte-parole de la Semaine nationale de la santé mentale. M. Dufour propose l’inverse de la dictature du bonheur, soit se donner le droit d’être malheureux. Reconnaître qu’on traverse un moment difficile, que la souffrance fait partie de la vie. Il propose de ne pas employer de mécanismes de fuites et plutôt se mettre en contact avec ses émotions. Selon lui, la fatigue accumulée et le stress font en sorte que cette deuxième vague nous affecte psychologiquement. Mais l’expérience de la première vague fait en sorte qu’on sait davantage à quoi s’en tenir.
Il conseille surtout d’avoir une bonne hygiène de vie, d’ailleurs c’est le conseil qui revient constamment des psychologues concernant la période de pandémie. En effet, en ce moment il y a plein de choses qu’on ne contrôle pas et l’hygiène de vie est une des seules sur laquelle on a un certain contrôle. Il est donc primordial d’utiliser notre pouvoir d’agir (vie équilibrée, marcher, temps de repos, aller dans la nature, écouter de la musique).
Son autre conseil est de se rappeler l’importance du soutien social, malgré la distanciation physique. Prendre soin des autres et accepter que les autres prennent soin de nous. Être solidaires et prendre soin les uns des autres.
Il souligne également de surtout ne pas se taper sur la tête ou juger les autres. Bref, d’être indulgents envers soi-même.
Comment éviter de se faire happer psychologiquement par ce nouvel épisode de confinement
Pour Sonia Lupien, on cherche trop à l’extérieur de soi des solutions pour gérer notre stress, alors qu’on aurait tout ce qu’il faut à l’intérieur de nous pour y arriver. « Il faut qu’on se donne absolument le droit de rire. Quand on rit, on diminue d’à peu près 25 % les hormones de stress. C’est énorme! Il n’y a pas un traitement pharmacologique qui est capable de faire ça! » Par ailleurs, nourrir une vision dramatique d’une situation peut créer l’effet inverse.
Pour la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier, un élément important pour conserver notre bien-être, c’est d’avoir du plaisir. Ça peut paraître évident, mais il faut le faire autant dans nos interactions sociales que dans notre quotidien, précise-t-elle. « Il faut vraiment s’assurer […] d’avoir une activité qui nous fait plaisir. Ça vient contrecarrer l’anxiété et la dépression. »
Elle rajoute de se concentrer sur ce qu’on peut contrôler dans le quotidien, en y ajoutant des nouveaux passe-temps, en cherchant à y conserver un équilibre.
Par exemple, en partageant son temps entre les écrans et les moments de sortie à l’extérieur dans la nature. Celle-ci est reconnue pour ses nombreux bienfaits sur notre santé psychologique.
Le hygge, un art de vivre danois qui a fait ses preuves
« De petits moments simples, ancrés dans le quotidien, sans la moindre extravagance, mais tout en réconfort ». Voici le principe de base du hygge qui peut être intéressant à adopter. Aussi, cette philosophie est empreinte du concept de gratitude. En tentant de toujours axer nos pensées envers ce que l’on a plutôt que ce que l’on n’a pas et d’être reconnaissant chaque jour envers quelque chose.
Ainsi, cet art de vivre propose de faire de petites choses simples et accessibles qui nous réconfortent, qui nous font du bien, comme allumer des chandelles et lire un bon roman, se faire un breuvage chaud, cuisiner en famille, etc.
Dans la même veine, une idée d’activité pour « pimper » votre confinement : organiser des soirées thématiques exotiques. Par exemple, soirée mexicaine de tacos, quesadillas, mojitos avec vos ponchos. Vous cuisinez en famille en vous dandinant au son de musique latine, pour finir la soirée avec un bon film mexicain. Répétez le tout avec un autre pays et vous verrez, c’est très divertissant!
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